Meilleure prise en charge, meilleurs traitements, meilleure qualité de vie

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Comment la nouvelle clinique du MontLégia, qui a ouvert ses portes en 2020, prend-elle en charge les patients MICI ? Nous avons discuté de l’approche du service de gastro-entérologie de l’hôpital liégeois avec Karine Peters, infirmière coordinatrice MICI, et les gastro-entérologues Laura Martelli et Arnaud Colard.

Comme de plus en plus d’hôpitaux, la clinique CHC MontLégia propose un itinéraire de soins spécialement conçu pour la prise en charge des patients MICI. Laura Martelli explique : « Très souvent, les gens qui développent des symptômes digestifs avec douleurs abdominales et troubles du transit consultent en premier lieu leur médecin traitant. Celui-ci peut déjà initier le bilan par une prise de sang et une analyse de selles. En cas de suspicion de maladie inflammatoire intestinale, le patient nous est en ensuite adressé. Si les symptômes rencontrés évoquent effectivement ce type de maladie, nous complétons ensuite le bilan par des examens endoscopiques (gastroscopie, colonoscopie) et/ou imagerie. Il faut dès lors encourager les patients à consulter en cas de symptômes évocateurs. »

Un itinéraire clinique sur mesure …

Arnaud Colard poursuit : « Lorsqu’il y a un soupçon de maladie inflammatoire, le patient entre alors dans un itinéraire clinique, c’est-à-dire un trajet de soins taillé sur mesure pour ce type de pathologie. »  Il est ainsi accompagné de manière optimale, que ce soit au niveau du suivi, des examens complémentaires ou de dépistage, mais aussi au niveau des explications et du suivi des traitements.

« À côté de cela », indique le gastro-entérologue, « nous avons une équipe de médecins qui couvre toutes les complications potentielles, comme les manifestations extra intestinales. Dans notre itinéraire clinique, vous retrouvez donc des gastro-entérologues, infirmières et infirmières coordinatrices mais aussi un rhumatologue, un radiologue, une psychologue, un tabacologue, une dermatologue… À titre personnel, je pense que cette approche uniformisée devrait être généralisée. Car quand on a beaucoup de patients présentant la même pathologie, il faut une prise en charge homogène, par une équipe pluridisciplinaire qui connaît et qui s’intéresse à ces pathologies. Les patients sont ainsi encadrés par des personnes compétentes et empathiques qui sont bien au courant des tenants et aboutissants de ces maladies ainsi que de leur impact sur la vie quotidienne. »

… et une prise en charge humaine …

La multiplication des médecins de contact et des rendez-vous peut être quelque chose de déroutant, voire d’intimidant pour de nombreux patients. C’est pourquoi la clinique CHC MontLégia fait appel à une infirmière MICI pour les accompagner au long de leur traitement, tant au niveau pratique que moral, tout en apportant une aide inestimable aux différents médecins. Laura Martelli : « Notre infirmière MICI est très précieuse car elle est la première personne de contact pour de nombreux patients. Facilement accessible, rassurante, elle répond à leurs questions avant de remonter l’information directement vers nous. »

Karine Peters, infirmière MICI, raconte : « Mon travail consiste à faciliter la communication entre le patient et le gastro-entérologue, ou entre les différents spécialistes (chirurgien, radiologue et laboratoire par exemple). Il couvre donc beaucoup d’aspects différents : récolter des résultats d’examens, demander des rendez-vous, aider le patient dans les démarches qu’il doit accomplir pour la prise en charge de sa maladie, faciliter la tâche du médecin pour les prescriptions, les demandes de remboursement auprès des mutuelles… Le tout en apportant réponses et soutien aux patients qui peuvent être stressés. »

… pour des traitements toujours plus poussés

De nos jours, les scientifiques continuent de développer des traitements toujours plus avancés qui permettent aux patients de pouvoir vivre plus facilement avec la maladie. Arnaud Colard se souvient à cet égard des évolutions qui ont été apportées et rassure les nouveaux diagnostiqués : « Il est important de mentionner la révolution qui a eu lieu ces dernières années dans la recherche sur les maladies inflammatoires. Nous assistons à une démultiplication du nombre de traitements disponibles et donc des possibilités d’assurer aux patients une normalisation de leur état et une meilleure qualité de vie. »

Trop nombreuses sont encore les personnes qui se renseignent sur internet. Résultat : « Elles sont catastrophées, paniquées quand elles reçoivent leur diagnostic », regrette le gastro-entérologue, « car elles pensent qu’elles vont subir des opérations à répétition. Or, je travaille sur les MICI depuis 15 ans et je peux vous dire qu’il y a eu une évolution incroyable de la prise en charge des patients, que ce soit au niveau de l’information, des examens et des traitements thérapeutiques. C’est pour cette raison nous devons continuer à informer les patients afin de les rassurer. »